Depuis le XIXe siècle, lorsque l’affichage urbain a commencé à adopter les codes que nous lui connaissons, nous avons eu l’occasion de nous habituer à sa présence, à ses messages, à ses billboards… Jusqu’à ce qu’il tombe même en désuétude. Afin d’accrocher le regard des passants ou même de les rendre plus attentifs, les publicitaires ont alors décidé d’intégrer le digital directement sur leurs panneaux publicitaires extérieurs. C’est ce qu’on appelle le DOOH (Digital Out Of Home). Plus attrayants et plus dynamiques, ces affichages nouvelle génération ont vite fait d’habiller les façades des immeubles. A tel point que certaines villes et certains quartiers en relèvent de l’attraction touristique !
Crown Heights s’intéresse aux villes qui ont adopté l’affichage urbain digital et qui en ont fait une force, parfois même jusqu’à saturation.
Rendez-vous sur Times Square, New York (Etats-Unis)
Lorsque l’on parle d’affichage urbain digital, une seule image vient directement à l’esprit : Times Square. Lieu emblématique, ce quartier de New York est un incontournable pour les touristes. Les écrans, tous plus imposants les uns que les autres et pas forcément plats, se succèdent au grès des enseignes. Parmi les installations les plus impressionnantes :
- Façade du Marriott Marquis Hotel : cet écran de 23 mètres de haut par 100 mètres de large dispose de 24 millions de pixel. Au niveau de la taille, c’est presque aussi grand qu’un terrain de football.
- ABC Supersign : avec ses bandeaux d’informations en continu et ses écrans incurvés, il fait partie des attractions à ne pas manquer de Times Square. L’installation fait plus de 340 m2.
- La Tour NASDAQ : avec une hauteur de 36.6 mètres, le panneau publicitaire était le plus grand affichage à LED du monde lors de son installation. Pour les annonceurs, il s’agit d’un point stratégique qui attire tous les regards. Il est ainsi possible, entre autres, d’y diffuser des livestreamings ou encore d’afficher des flux de réseaux sociaux pour susciter l’engagement des passants.
Les propriétaires des écrans ont vite compris l’intérêt du quartier et proposent des tarifs aux annonceurs afin de promouvoir leurs produits. Times Square change ainsi d’apparence régulièrement, de quoi permettre aux touristes de redécouvrir le quartier à chaque visite.
Las Vegas donne une autre dimension à l’affichage urbain
Avec ses hôtels/casinos impressionnants, ses mapping vidéo et ses affichages demesurés, Las Vegas s’autorise toutes les folies en matière d’affichage urbain. Appuyée par les représentations dans les films et séries, la réputation de la ville n’est plus à faire. On peut citer les installations autour du complexe hôtelier Planet Hollywood ou encore les affichages urbains qui se succèdent sur la Las Vegas Strip.
C’est notamment à Las Vegas qu’on retrouve l’écran de projection le plus grand du monde. La voûte Viva Vision se situe à 27 mètres du sol et s’étend sur 457 mètres de longueur et 27 mètres de largeur. Un spectacle lumineux y est diffusé toutes les heures pendant 6 minutes. Il attire en moyenne 25 000 spectateurs.
Osaka et Tokyo, le style japonais
Les quartiers d’Osaka et Tokyo ont été la source d’inspiration de bien des films de science-fiction en matière d’affichage urbain digital. Les installations le long du Canal Dotonbori constituent ainsi l’une des attractions touristiques majeures d’Osaka. Parmi les enseignes lumineuses les plus connues, celle du confiseur Ezaki Glico fait office de symbole.
A Tokyo, la révolution de l’affichage urbain est surtout visible dans les stations de métro. Dans la station de Shinagawa, ce sont 44 écrans de 165 centimètres qui sont installés, diffusant des publicités non-stop. Pour les entreprises japonaises, il s’agit d’allier efficacité avec économie. En effet, la présence d’écrans en lieu et place d’affiches traditionnelles est un gain non négligeable de temps et d’argent.
Piccadilly, lorsque Londres s’affiche
En Europe aussi, l’affichage urbain a fait de certains quartiers un arrêt obligatoire de tout parcours touristique. C’est notamment le cas de la place piétonne Piccadilly Circus, à Londres. Poumon publicitaire de la capitale anglaise depuis le XXe siècle, Piccadilly a subi un lifting en 2017 afin de coller au plus près des dernières innovations en matière d’affichage extérieur. Les écrans séparés ont cédé la place à un seul écran divisé en 6 parties.
Parmi les publicités diffusées :
- Coca-cola
- Samsung
- Hyundai
- eBay
- Hunter
- L’Oréal
- Stella McCartney
Outre les contraintes météorologiques, le nouvel écran est également adapté pour diffuser du contenu live et interactif.
Helsingborg, l’affichage urbain digital au service de la population
En Suède, plus précisément à Helsingborg (proche de Copenhague), le choix de l’affichage urbain digital fait écho à la volonté d’aider les citoyens et touristes. La ville a ainsi choisi la société Zytronic pour créer un réseau de totems d’affichage digital interactif. Avec l’installation de kiosques digitaux, Helsingborg compte ainsi promouvoir les activités et événements de la ville ou encore mettre en valeur les lieux à visiter.
Pour cela, les kiosques intègrent des écrans tactiles 47 pouces résistants au froid et aux actes de vandalisme. Ils sont également adaptés à la luminosité. Les installations disposent aussi d’un hotspot WiFi pour permettre aux utilisateurs d’interagir avec leur smartphone.
En extérieur, comme en intérieur, l’affichage dynamique est en pleine expansion. Aidé par la chute des prix des technologies d’affichage LCD et LED, l’affichage urbain est en train de reconfigurer l’organisation des villes. Dans bien des cas, il en va même jusqu’à reconfigurer les flux de passants et ainsi, à devenir un enjeu capital pour les villes.
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Cet article a été publié pour la 1ère fois en février 2018.